Amit Nahum

J’ai commencé à faire de la recherche quand j’étais étudiant au doctorat de médecine à l’École de médecine de la Faculté des sciences de la santé à l’Université Ben-Gurion en Israël. Après ma résidence en pédiatrie, finie en 2006, j’ai fait un stage en immunologie au Hospital For Sick Children, à Toronto, au Canada. Au département d’immunologie, je me suis penché sur les mécanismes moléculaires de base liés à l’immunodéficience. J’ai étudié en profondeur les aspects cliniques et immunologiques de la candidose cutanéomuqueuse chronique et les défauts au niveau de l’immunité innée en rapport avec la candidose chronique et l’immunodéficience combinée. J’ai été accepté comme boursier Robert A. Good – Jeffrey Modell, en recherche sur les greffes et l’immunodéficience. J’ai ensuite été assistant clinique et adjoint de recherche auprès du Professeur Chaim M. Roifman au laboratoire d’immunologie de SickKids. À mon retour en Israël, j’ai créé le service de recherche en immunologie et suis entré à la clinique d’immunologie et d’allergie pédiatriques au Kaplan Medical Centre. J’ai continué à faire de la recherche sous l’égide de la Canada-Israel Immunodeficiency Research Alliance. Nos recherches récentes nous ont entre autres permis de mieux comprendre le mécanisme moléculaire à la base des candidoses chez les patients immunodéficients, en établissant que des mutations dans le domaine de liaison à l’ADN de STAT1 peuvent causer une immunodéficience progressive avec infections bactériennes et virales graves et auto-immunité. Une autre étude menée avec la clinique de transplantation hépatique a mis à jour un mécanisme immunologique unique en son genre à la base des réactions allergiques alimentaires graves au niveau du foie des patients ayant subi une greffe hépatique.

Je suis récemment devenu directeur du département de pédiatrie au Soroka University Medical Center où l’on est en train de créer un nouveau centre de recherche en immunologie axé principalement sur l’immunodéficience primaire. Dans notre division, nous nous occupons de plusieurs centaines de patients par an, dont presque une cinquantaine sont traités à l’igIV. Face au vaste territoire encore inconnu des problèmes associés à l’immunologie dans notre population, la création d’un laboratoire de recherche et d’un centre clinique m’apparaît comme indispensable. Cet outil précieux pourrait considérablement contribuer à la découverte de nouveaux types d’immunodéficience et, espérons-le, à des progrès en immunologie.

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