La base moléculaire de l’immunodéficience congénitale : Nous avons décrit l’immunodéficience liée à une anomalie dans une des chaînes du complexe CD3. Le premier patient ayant une immunodéficience combinée liée à deux mutations hétérozygotes dans le gène codant de la chaîne CD3? compatible avec une expression résiduelle du complexe CD3/ TCR et une différenciation normale des lymphocytes T. En revanche, les mutations nulles dans le gène CD3? ou dans le gène CD3? sont responsables pour l’immunodéficience combinée sévère T-B+NK+. Plus récemment, nous avons décrit un patient qui présentait une immunodéficience associée à une mutation homozygote du gène codant CD3zeta, avec une mutation somatique se produisant dans un sous-ensemble de lymphocytes T. Ces observations illustrent le problème du rôle respectif joué par les différentes chaînes du complexe CD3/TCR dans la différenciation intra-thymique. À l’intérieur du groupe des immunodéficiences des lymphocytes T fonctionnels, nous en avons identifié une nouvelle liée à un afflux déficient de calcium en provenance du médium extracellulaire, alors que la libération du calcium par le réticulum endoplasmique était préservée. La base moléculaire de ces immunodéficiences a été élucidée récemment.
Le syndrome auto-immune lymphoprolifératif : Nous avons été les premiers à identifier la déficience génétique responsable pour le syndrome de Canale et Smith, qu’on appelle maintenant aussi syndrome auto-immune lymphoprolifératif (SAIL). Il s’agit de mutations homozygotes ou, plus fréquemment, hétérozygotes dans le gène codant du syndrome d’alcoolisme fœtal (SAF) et ces mutations, germinales ou somatiques, débouchent sur le même phénotype.
Reconstitution immunitaire après la thérapie cellulaire : L’étude de la reconstitution immunitaire que nous avons menée après la thérapie cellulaire, y compris la greffe de cellules souches et la thérapie génique, constitue un modèle d’étude de la lymphopoïèse.